Je cuisine aux peurs

8.8.88-Epiphadel-Tunis

-Je cuisine aux peurs. La cuisine est un droit. Je peux, donc, cuisiner aux peurs.
-Vous me faites peur.
-Vous êtes un bon ingrédient.
-Vous me faites peur.
-Je cuisine aux peurs. La cuisine est un droit. Je peux donc, cuisiner aux peurs.
-Suprême justice qui donne à vomir.
-Je peux donc je suis.
-Vous êtes le dogme du libéral ?
-Je suis le monde en tension.
-Vous reconnaissez vos maux infligés.
-Le mot « tension » n’est que nuance de « peur ».
-Le mal que vous infligez est justice de l’injuste.
-Si vous êtes malin, fuyez-moi.
-Je ne peux pas partir : Je défends mes idéaux.
-Une phrase démystifiée depuis lustres.
-Que dois-je dire ?
-L’éloquence est vice maquillé de populaire.
-Je défends mes idéaux donc je répète : Je défends mes idéaux.
-Ne suis-je pas un idéal ?
-Non. Vous êtes le vice maquillé de populaire.
-Vous reconnaissez mon éloquence.
-Nos horizons diffèrent.
-Je vous ai conseillé de fuir.
-Je pourrais fuir. La fuite ne sera pas d’eau. Je serai fuite de cerveau.
-Arrogance ?
-Mon cerveau est pur. Le pur est rare en ce moment.
-Question : Quelle est la différence entre crier au Sahara et se taire au Sahara ?
-Je répète : Je défends mes idéaux.
-Les martyrs sont prévenus. Je serai en colère.
-Êtes-vous maître ?
-Oui.
-De qui ?
-De vous tous.
-Vous n’êtes donc pas maître de vous-même. Votre puissance ne vaux rien.
-Je suis le défi du mal. Défiez-moi.
-L’énigme est de mise.
-Je suis briseur de vies.
-Je suis une vie brisée.
-Mon fils !
-Je vomis sur mon père. Je répète : Je défendrai mes idéaux.

Exrait d'une pièce écrite par Epiphadel